Le maire de Najac écrivait le 26 avril en commentaire du partage d’une vidéo montrant l’étendue de destructions commises par Israël dans l’enclave palestinienne : « Je n’en peux plus du silence de la communauté internationale. » Or, bien que lui et les autres élu.es du conseil municipal peuvent (un peu) agir à leur niveau, eux aussi demeurent silencieux devant le génocide qui se déroule sous nos yeux. Alors qu’il ne l’ont pas été lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Quelles explications à ce « deux poids, deux mesures » ?

Mariam Dawwas, 9 ans, portée par sa mère Modallala, 33 ans, dans le quartier de Rimal, à Gaza-ville le 2 août 2025 (photo : Omar al-Qattaa pour l’AFP).
Le maire de Najac n’est pas le président de la république ni le président des États-unis. Heureusement, serait-on tenter d’ajouter. Il a d’autant moins de risques de l’être qu’il ne cache pas ses sympathies pour la France insoumise (FI). Sympathies qui ne vont pas jusqu’à suivre les prescriptions de Jean-Luc Mélenchon. Celui-ci déclarait en effet à des militants (18/06) : « Partout vous devez être de ceux qui réclament le drapeau palestinien sur le parvis des mairies puisque certains ont mis d’autres drapeaux. » Gilbert Blanc et ses collègues élus n’en ont, pour l’instant, rien fait.
« Regardez ces visages, ce sont les visages de notre mauvaise conscience », lançait le député Aymeric Caron à l’assemblée nationale le 8 avril alors que des photos d’enfants tués à Gaza étaient brandies par lui et ses collègues de la FI. Dont Laurent Alexandre (en haut à droite sur la vidéo), le député de la 2e circonscription de l’Aveyron, soutenu publiquement à plusieurs reprises par Gilbert Blanc notamment pendant ses campagnes électorales. Et il faut le rappeler, car c’est important dans le contexte najacois, les députés ont eu une partie de l’hémicycle contre eux. Sans surprise, des sanctions ont également été annoncées par la présidente de l’assemblée pour avoir brandi « des affiches ». Mais ils l’ont fait.
« Regardez ces visages, ce sont les visages de notre mauvaise conscience. »
Cet après-midi lors des questions au gouvernement, j’ai interpellé un hémicycle complice du génocide à Gaza depuis 1 an et demi.
Presque personne ne parle des 20 000 enfants assassinés par l’armée… pic.twitter.com/b5VUHL5nbt
— Aymeric Caron (@CaronAymericoff) April 8, 2025
Aussi le drapeau Arc-en-ciel sur la façade de la mairie
Les élus najacois n’ont certes pas le pouvoir d’un Macron et encore moins d’un Trump de faire pression sur Israël et de prendre des sanctions – comme cela a été fait pour la Russie – pour tenter de faire cesser le génocide. Mais ils ont le pouvoir – certes petit – de mettre un drapeau sur la façade de la mairie comme ils l’avaient fait pendant au moins 19 mois pour le drapeau ukrainien. Et aussi pour le drapeau arc-en-ciel, symbole des luttes LGBTQUIA+, en mai 2022.
On pourrait même imaginer qu’avec un peu plus de courage, les élus communiquent sur ce pavoisement aux couleurs de la Palestine. Et même avec encore plus de courage mènent le combat devant le tribunal administratif que ne manquerait sans doute pas de saisir le préfet. Et qui sait ? L’emportent et créent ainsi une sorte de jurisprudence comme expliqué dans l’article précédent. Et fassent connaître cette victoire.
Un malheureux oubli du maire
Revenons sur terre : on en est loin. Faute de mieux, on en était réduit à attendre le conseil municipal du 24 juillet. Et ? Rien. Pire : les échanges avec le public n’ont, pour la première fois en une cinquantaine de conseils municipaux de ce mandat, pas été proposés. Un malheureux oubli du maire, sans doute. Et des autres élus qui n’ont pas rappelait à l’édile ce point inscrit dans leur convocation.
« Écrire c’est ma deuxième respiration pour ne pas être enseveli par le fracas du monde. Pour rester vivant et faire entendre ma voix si modeste soit-elle. Résister au « à quoi bon » ou au « ça ne me concerne pas »», écrivait Alain Andrieu, le premier adjoint, le 28 juillet sur Facebook, par ailleurs absent du conseil du 24 juillet. On n’aurait pas mieux dit.
« Bravo belles valeurs. » C’est ainsi que Gilbert Blanc commentait quant à lui, sur Facebook (25/04), la décision espagnole d’annuler un contrat d’armement avec une société israélienne. Le gouvernement avait alors déclaré : « Ni six millions d’euros, ni même six milliards ne peuvent justifier que l’Espagne prenne le risque d’être complice d’un génocide. »
On ne sait pas, en revanche, de quelles « valeurs » relèvent le fait de ne même pas expliquer ses décisions, ou leur absence, sur le sujet. Le maire n’a, en effet, pas donné suite aux sollicitations de Najac infos. Tout comme Alain Andrieu, Pierre-Jean Bartheye, Fabrice Guibal, Laurence Millat et Jean-Régis Souvignet, sollicités le 20 juin et relancés le 11 août. Sans succès à ce jour.
« On a vraiment l’impression qu’une vie palestinienne
ne vaut pas une vie ukrainienne.
Et ça, c’est du pur racisme. »
(Majid Berdjoud, libraire)
Interrogé par Najac infos le 9 juillet, Majid Berdjoud, libraire à Rabastens (Tarn) et présent depuis plusieurs années au Festival sous les toiles à Najac, déclare : « En tant que libraire, je lis beaucoup de choses sur cette question du « deux poids, deux mesures ». On a vraiment l’impression – et c’est ça qui est très dur aussi dans cette réalité qu’on vit au quotidien, en plus de ces images d’enfants décapités – qu’une vie palestinienne ne vaut pas une vie ukrainienne. Et ça, c’est du pur racisme. Et en tant que personne racisée, c’est ça qui me fait terriblement mal. De me dire : En fait, on en est là de l’islamophobie. On en est là du racisme. Ça, c’est l’expression ultime pour moi de l’islamophobie, du racisme qui est latent et qui est imprégné dans tous les pores de notre société.
Aujourd’hui, la réalité que vivent les Palestiniens est aussi induite par ce racisme d’État, par ce racisme ambiant, par cette islamophobie grimpante, par le fait qu’on puisse dire « À bas le voile ! » (Retailleau [ministre de l’intérieur, 26 mars]) sans que ça se mobilise. On peut aussi parler des migrants : Avant le 7 octobre, les migrants qui fuyaient la dictature ou la famine, n’étaient pas accueillis de la même manière que des Ukrainiens qui fuyaient la guerre. Qu’on se le dise : il faut accueillir les Ukrainiens de la manière la plus digne et la plus déontologique qui soit mais par contre, pareil pour les Soudanais, les Libanais, les Libyens ou les Congolais. C’est trop visible. Et au bout d’un moment, les gens le voient et ça crée de la fracture sociale dans la société. »
Le deux poids deux mesures est partout
On parle de Najac parce qu’on est sur Najac infos. Car, concernant Macron qui appelait en 2017 Benyamin Netanyahou « cher Bibi », il y a une probabilité certaine que les publications de Najac infos lui en « touchent une sans faire bouger l’autre » selon une expression que le président affectionne. Et ne parlons pas de Trump. Reste que le deux poids, deux mesures est partout. Ainsi de la maire de Paris qui a fait illuminer la tour Eiffel aux couleur de l’Ukraine en 2022, 2023, 2024 et 2025. Mais aussi aux couleurs d’Israël trois jours après les attaques du 7 octobre 2023. Alors qu’il a fallu à des élus batailler pour obtenir, début juillet, un semblant d’équilibre dans ce qui n’est pour l’instant qu’un vœu. Car, sauf erreur, la tour Eiffel n’a toujours pas été éteinte « en hommage à l’ensemble des civils palestiniens et israéliens tués », comme le texte voté le prévoit.
« Cette lâcheté de nos dirigeants »
Écoutons également ce que disait le 31 juillet Clémence Guetté, première vice-présidente (LFI) de l’assemblée nationale : « Il y a dans les médias et il y a eu dans ce gouvernement, un deux poids deux mesures absolument insupportable sur le traitement entre l’agression russe en Ukraine et ce qu’il se passe aujourd’hui à Gaza de la part du gouvernement israélien de Netanyahu. Il y a deux poids, deux mesures qui continue de choquer les gens qui se disent : « Mais est-ce qu’il y a des vies qui comptent moins ? Comment ça se fait que les puissances occidentales peuvent ne rien faire quand il y a un massacre comme ça alors même – c’est ce qui peut différer ce qui se passe à Gaza d’autres conflits dans le monde aussi très meurtriers – que les puissances occidentales ont des leviers cette fois-ci. » Et la députée de citer l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et Israël. Puis de conclure : « Ce qui choque les gens, c’est ce silence, cette lâcheté de nos dirigeants et ce sentiment que les puissances occidentales auront laissé faire en quelque sorte. »
Amnesty international pointait déjà dans son rapport annuel publié en mars 2023, donc avant le 7 octobre (p56) : « La générosité avec laquelle la plupart des Ukrainien·ne·s ont été accueillis contrastait fortement avec le rejet souvent violent des autres réfugié·e·s et des migrant·e·s qui se présentaient aux frontières extérieures de l’Europe et étaient fréquemment victimes d’atteintes à leurs droits fondamentaux. Cette attitude du « deux poids, deux mesures » a mis en évidence la dimension raciste de la politique et des pratiques de l’UE à ses frontières. »
Puis encore dans son rapport publié en avril 2024 (p18) : « La discrimination raciale s’est également manifestée dans les réactions à ces conflits. La pratique du deux poids, deux mesures fondée sur cette discrimination est apparue évidente dans les discours et les politiques des États-Unis et de nombreux pays européens en ce qui concerne non seulement le conflit en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, mais aussi ses répercussions. »
« Oui mais les Ukrainien.es nous ressemblent »
Certain.es diront : « Oui mais les Ukrainien.es sont plus proches de nous, ils et elles nous ressemblent, etc. » Voyons ce qu’en dit l’écrivain François Bégaudeau (19/05) : « De maintenir l’universel concret qui consiste à dire qu’il n’y a aucune raison a priori pour que je m’enquière davantage du plus proche que du plus lointain, dans la communauté humaine, maintenir ça, c’est très très fort et très subversif. […] Une des définitions du fascisme, c’est qu’il fusionne l’ordre sanguin et l’ordre politique. Effectivement, j’ai toujours a priori une compassion plus forte pour le plus proche (familialement, sanguinement ou géographiquement) et pour lui, ça fait hiérarchie politique. Ça dessine et ça configure son système de valeurs politiques. C’est la définition du fascisme. La gauche est arrivée dans le jeu politique, le progressisme – on va appeler ça comme ça pour une fois – il y a deux-trois siècles et elle a dit : « Ben non, on ne va pas faire comme ça. » »
Images aériennes montrant le niveau de destruction de Gaza
Pour celles et ceux qui auraient eu du mal à suivre l’avalanche d’informations toutes plus horribles que les autres, voici quelques éléments sur la situation en Palestine. Le 4 août, la télévision britannique Itv news, a publié des images aériennes montrant « le niveau de destruction de Gaza » mais aussi les conséquences de la famine organisée par Israël :
« Génocide »
« Deux ONG israéliennes accusent l’État hébreu de « génocide » : ce que disent leurs rapports. Elles sont parmi les ONG israéliennes les plus connues et les plus respectées. C’est pourquoi leurs deux rapports publiés lundi 28 juillet qualifiant les actes militaires israéliens de « génocide » sont particulièrement remarqués. » (Mediapart, 25/7)
L’Unicef rappelle, sur une page mise à jour régulièrement, que « depuis le début de la guerre, plus de 18 000 enfants ont été tués à Gaza – soit en moyenne 28 enfants par jour. C’est l’équivalent d’une classe qui disparaît quotidiennement. ». Et « depuis mai 2025, le blocage quasi-total de l’aide humanitaire a généré une situation d’insécurité alimentaire aiguë pour 2,1 millions de personnes. Selon les derniers chiffres, 470 000 sont en situation de famine, la phase la plus grave selon l’échelle de l’IPC. Une personne sur trois n’a plus mangé depuis plusieurs jours et 80 % des personnes qui meurent de faim sont des enfants et des nourrissons. »
« Amputations d’urgence pratiquées sans anesthésie »
Ce titre, tragiquement poignant dans Le Monde (13/08) : « « Quand elle voit d’autres enfants marcher, courir, jouer, ça la détruit » : les derniers prothésistes de Gaza submergés. » Et dans l’article : « L’Organisation mondiale de la santé estime que 6 000 prothèses seraient nécessaires pour répondre aux besoins les plus urgents. Depuis janvier, 1 000 amputés ont été reçus au Centre des membres artificiels et de la polio. Seuls 180 ont pu être appareillés. Les autres souffrent de complications – infection, plaie ouverte… – souvent dues à des amputations d’urgence pratiquées sans anesthésie ni matériel chirurgical adapté et dans des conditions insalubres. À cela s’ajoute la malnutrition, qui retarde, voire empêche, toute cicatrisation. »
Mediapart (30/07) : « L’annonce, dimanche 27 juillet, de la reprise très partielle de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza relève de l’opération de communication et non du sauvetage d’une population soumise à la famine. Sur place, aucune amélioration n’est constatée. […] Ex-soldat des forces spéciales américaines, Anthony Aguilar a travaillé en tant qu’agent de sécurité à Gaza pour UG Solutions, un sous-traitant de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF, [une organisation privée soutenue par les États-Unis et Israël]). Pendant six semaines, il a été posté sur les quatre sites de distribution d’aide de l’organisation dans l’enclave palestinienne. Dans une interview à l’émission indépendante états-unienne « Democracy Now! », il dit avoir été témoin de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans et autour des sites de la GHF : « Ce que j’ai vu à Gaza, je ne peux que le décrire comme un désert post-apocalyptique, dystopique. Nous, les États-Unis, sommes complices. Nous participons, main dans la main, aux atrocités et au génocide en cours à Gaza. » »
« Ce n’est pas de l’aide, c’est un meurtre organisé »
(Médecin sans frontière)
« Le conflit à Gaza a été marqué par 21 mois d’horreur abject et de déshumanisation. Le monde a regardé comment une population civile, incapable de fuir, a été affamée, déplacée de force et bombardée par une des armées les plus sophistiquée, armée par les états occidentaux. » (Médecin sans frontière dans un rapport titré « Ce n’est pas de l’aide, c’est un meurtre organisé », août 2025)
« Au moins 1.760 Palestiniens ont été tués depuis fin mai dans la bande de Gaza, la plupart par l’armée israélienne, en cherchant de l’aide humanitaire, a affirmé vendredi le Bureau des droits de l’homme de l’ONU pour ce territoire palestinien. » (AFP, 15/08)
« Un quart des enfants et des femmes enceintes souffrent de malnutrition alors qu’Israël continue d’utiliser la faim comme arme de guerre. » (Médecins sans frontière, 25/07)
Annexer la Cisjordanie
Et il ne faut pas oublier la Cisjordanie : « Un ministre israélien d’extrême droite a appelé jeudi à accélérer un projet de construction de 3.400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël, en riposte aux annonces de plusieurs pays de reconnaître un État palestinien. » (AFP, 14/08)
« Le ministre d’extrême droite israélien, Ben Gvir, menace le leader palestinien Marwan Barghouti […] L’Autorité palestienne a parlé de provocation. Il y a beaucoup d’émotion parmi les Palestiniens car on peut dire que depuis la mort de Yasser Arafat, Marwan Barghouti est peut-être la figure qui incarne la lutte nationale palestinienne. » (France 24, 15/08)
« Cisjordanie : Odeh Hathalin, militant de la résistance pacifique, tué à bout portant par un colon. Le tireur, identifié comme Yinon Levi, est sous le coup de sanctions internationales. La France a condamné ce meurtre « avec la plus grande fermeté ainsi que toutes les violences délibérées perpétrées par des colons extrémistes ». Ces derniers, pourtant, semblent protégés de toute accusation. » (Mediapart, 29/07)
« Agir
ou se taire et regarder ailleurs :
le choix n’a jamais été aussi clair. »
(Le Monde)
Dans un éditorial du 24 juillet et titré « s’indigner de l’anéantissement de Gaza ne suffit plus », le très modéré quotidien Le Monde écrivait : « L’État hébreu ayant épuisé depuis longtemps le droit légitime à se défendre qui lui avait été reconnu après l’épouvantable attaque terroriste du 7 octobre, le courage commande désormais un rappel à l’ordre traduit par des actes à la hauteur du carnage en cours. Les moyens pour se faire entendre et être enfin pris au sérieux existent. Il s’agit de sanctions, politiques, diplomatiques, économiques ou culturelles. L’expression de ce courage permettrait de rompre enfin avec le deux poids, deux mesures devenu intenable. Un tel renoncement à cette routine n’est pas aisé. Les voix ne manquent pas, déjà, pour faire en sorte que la lâcheté, une nouvelle fois, reste la règle. Agir ou se taire et regarder ailleurs : le choix n’a jamais été aussi clair. »
Pendant ce temps à Najac, la vie suit son cours. Les terrasses des restaurants sont pleines, le marché dominical est très fréquenté. Un stand en soutien à la population palestinienne qui y est tenu depuis plusieurs semaines par des militants tenaces et déterminés, dénote quelque peu. Un violent orage a quelque peu troublé la quiétude estivale. Mais la fête du village de la Saint-Barthélémy (sic) se prépare. Une macroniste a lancé le 13 août une pétition « pour le retour des plongeoirs à la piscine municipale de Najac ». « La vie comme elle va ». Dès lors, comment ne pas terminer en chanson par un morceau intemporel ?
« How many ears must one man have before he can hear people cry ?
How many deaths will it take till he knows that too many people have died ? »
(Bod Dylan, Blowin’ in the wind, 1963)
(« Combien d’oreilles doit avoir un homme avant de pouvoir entendre pleurer les gens ?
Combien de morts faut-il pour qu’il comprenne que beaucoup trop de gens sont morts ? »)
Extrait du film « A complete unknown » de James Mangold avec Timothée Chalamet (Bob Dylan) et Monica Barbaro (Joan Baez).
Voir aussi :
- Gaza : Les élus de Najac rechignent à pavoiser la mairie
- « Racisme d’Etat » : derrière l’expression taboue, une réalité discriminatoire (France culture, 24/11/2017)
- Immense manifestation à Tel-Aviv pour libérer les otages et « la fin de la guerre à Gaza » (RTS, 17/08)
- Des dizaines de bateaux pour Gaza (Lundi matin, 17/08)
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